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Odetet Alastar

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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Poudlard, Odette 15 y.o. ♦️ « Odette arrête de te morfondre ! » Amanda était derrière les baldaquins du lit d’Odette qui les avait fermés d’un sort pour que personne ne la dérange. En fait, la petite blonde était en proie à une tristesse qu’elle n’arrivait pas à expliquer. « Si t’es amoureuse de lui t’as qu’à lui dire ! » « Ferma là Amanda ! Tu piges vraiment rien ! Casse-toi ! » Aussitôt dit aussitôt fait la porte du dortoir des cinquièmes années de Serdaigle claqua sèchement. Mais Odette avait finalement le besoin d’être un peu seule. Dans le fond, les BUSES approchaient, mais les ASPICS également et elle avait seulement réalisé à ce moment-là. Il allait finalement partir. Lui et ses petites piques, lui et son attitude de connard quand les autres Serpentards étaient dans le coin. Bref, il allait partir lui et son tourbillon d’émotion. Une chose était certaine, c’était surement les moments où il venait se faire pardonner qui lui manquerait. Parce qu’elle aimait bien le voir se morfondre en excuse, lui le grand, alors qu’elle était de trois ans sa cadette. Odette n’aimait pas être supérieure, mais elle appréciait d’être importante au point qu’il ne la lâche plus pour se faire pardonner. Elle était amie avec quelqu’un d’autre que des membres de sa maison, ou bien les membres de sa famille. Elle la pète sec, la rabat-joie, la travailleuse, l’intello. Trop de surnoms péjoratifs qui lui collaient à la peau. Elle le vivait pourtant bien. Malgré tout ce qu’on puisse en dire, elle boudait plus qu’elle ne pleurait. Il allait partir ? Comme ça sans pouvoir lui dire au revoir à cause de ses prétentions de Sang pur ? Quel imbécile, il était surement plus bête qu’un troll des montagnes ! Mais elle croisa ses bras autour de ses jambes, posant sa tête sur ses genoux. Elle avait un peu mal au cœur, mais dans un autre sens, elle avait envie de la frapper pour lui faire comprendre qu’il devrait lui écrire quand même. Parce que c’était important pour elle. Mais elle ne voulait pas des rumeurs à l’école, elle en avait assez comme ça. Et puis, elle avait autre chose à faire que d’être le centre de rumeurs idiotes sur une pseudo historie d’amour entre une mêlée et un pur, alors qu’il n’y avait rien d’autre. D’un coup de baguette, Odette décrocha les rideaux de son lit posant les pieds au sol, sortant de sa léthargie. Autant aller directement à la source de sa tristesse d’expliquer le problème et d’être certaine qu’il n’y a rien à regretter. Elle saisit tout de même un livre de botanique pour potasser au cas où, Monsieur serait en compagnie de sa petite bande d’arrogant et prétentieux amis.

Se promener entre les murs de pierre et les tableaux aux artistes souvent inconnus. Odette ne se doutait pas que dans quelques années, elle serait recueillie par ces gens qui avaient peint certaines de ces toiles. Mais elle s’arrêta un temps devant un chevalier qui secourait une femme prête à sauter d’une falaise avant que les personnages animés ne la remarquent et qu’ils lui lancent un regard noir. Elle souffla, décidément même les tableaux n’étaient pas d’humeurs ! Continuant sa route vers le lac noir, sans doute y serait-il, le mois de mai était ensoleillé et assez chaud pour une fois. Donc étudier au bord de l’eau était souvent une chose agréable, elle-même aimait ça. Et finalement, sa morosité reprit le dessus alors qu’elle cachait ses yeux azur du soleil qui lui atterrit en plein dans le visage alors qu’elle pénétrait dans l’une des diverses cours de Poudlard. Le contraste entre le sombre du château et la luminescence de l’extérieur lui fit tourner la tête un instant, mais une respiration plus tard, elle reprit sa marche, passant par la passerelle de bois, avant de descendre prudemment les marches jusqu'à la plaine du lac. Beaucoup d’étudiants y étaient, surtout des cinquièmes et des septièmes années. Les examens approchaient trop vite apparemment. Elle soupira puis chercha discrètement du regard celui qu’elle venait chercher. Alastar n’était surement pas très loin. Lestrange et autre Black dans le coin. Un rire, qu’elle reconnut, elle préféra s’asseoir contre les racines d’un arbre, à l’ombre pour ne pas que son teint devienne rougeâtre.

Les groupes commençaient à se dispersé à l’heure du gouter, beaucoup retournaient dans leur dortoir pour prendre un bout. Chose assez courante. En fait, le jus de citrouille était une chose rare en cette fin mai. Mais les serpents ne songeaient pas à s’éloigner du but de sa rechercher qu’elle avait déjà révisé ce qu’elle devait pour ses BUSES de botanique… Elle soupira encore une fois, le cœur lourd et son uniforme salis entre terre séchée et brin d’herbe humidifié par les batailles d’eau fréquentes durant les quarts d’heure de folie. Mais Amanda semblait bouder et Odette n’était plus encline à attendre indéfiniment, elle se leva pour prendre la direction du château, lasse. Quand finalement la petite bande de reptiles venimeux la dépassa en la bousculant. « Bande de péteux » soufflait-elle entre ses dents, alors qu’elle se retourna sur l’endroit où Alastar avait créché toute la journée. Il était désormais seul. « Rackharrow » lui dit-elle en s’approchant plus près de lui. Un livre dans la main, et l’autre sur sa hanche, comme le bout de femme en colère qu’elle était en ce moment même. Bien qu’elle soit tout aussi confuse entre ce que lui disait Amanda et sa logique. Mais pourtant, elle semblait sure d’elle, peut-être un peu trop. Mais vexée, elle commença. « Tu comptais m’éviter jusqu’à tes ASPICS pour partir d’ici sans m’adresser un mot, je t’ai encore fait honte dernièrement auprès de ta bande ou bien c’est eux qui t’ont donné l’ordre de ne plus approcher l’impur ? » Tranchante, mais dans le fond tout aussi triste de devoir se mettre en face de la réalité. Elle l’aimait énormément, mais elle ne supportait pas cette pseudosupériorité. C’était plus fort qu’elle, encore un gêne de Moody sans aucun doute.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Plongé dans son livre sur les Inferi, Alastar prenait notes sur notes. Le sujet sortirait aux ASPIC. Il en était certain et il se devait de le préparer au mieux. Ses révisions avaient pris pas mal de retard à cause de l'attaque essuyée à Pré-au-Lard récemment. Des mangemorts avaient surgi de nulle part pour s'en prendre sans aucune pitié à la population, et Al' avait eu le malheur de se trouver au beau milieu du village au moment de la rixe. Toute la paperasse qui s'en était suivie ainsi les témoignages répétés sans cesse aux aurors venus interroger les témoins lui avaient pris la majorité de son temps libre. Ajoutons à cela le championnat de Quidditch qui touchait enfin à son terme, Rackharrow n'avait pas vraiment eu le loisir de penser aux Inferi et autres joyeusetés ces derniers temps. Il avait donc décidé de se plonger pleinement dans ses cours. La bibliothèque était presque déserte. Plutôt normal, en ce mois de mai resplendissant. Tout le monde préférait étudier à l'extérieur, allongé sur les pleines verdoyantes qui bordaient le château. Mais Al' avait besoin de calme et d'efficacité. Pas de distraction. Or, il savait que les Serpentards, particulièrement nerveux à l'approche des examens, exorcisaient leur stress en commettant les pires bêtises qu'un élève de dernière année puisse se permettre. Il entendait encore Neil, arguant à chacune de ses protestations : "Faut en profiter, bientôt ce sera fini."

Al' interrompit la course de sa plume à cette pensée. Il ne s'était pas encore imaginé ce que serait sa vie, après Poudlard. Après Poudlard. Cette pensée lui donna presque le vertige et le jeune sorcier eut l'impression de se prendre les neuf derniers mois en pleine figure. Il lui faudrait quitter cet endroit qui l'avait vu grandir, devenir qui il était. Il n'était même pas diplômé que, déjà, la nostalgie s'invitait sans mal. Il pensa à sa promotion, ses amis qui l'avaient accompagné pendant tout ce temps. Que deviendraient-ils donc? Al' ne pouvait s'empêcher d'être inquiet quant à l'avenir d'Adonis. Bien né, Ad' n'était qu'un irresponsable de première et Rackharrow avait du mal à l'imaginer se lever tous les jours pour aller travailler... Il pensa ensuite à ses camarades de Quidditch, et bien sûr à Sélène, qui finirait certainement auror. Et puis il y avait Odette aussi, elle aurait encore deux belles années de scolarité devant elle quand il serait parti, mais il se demandait comment son amie prendrait son départ, elle qui pouvait se montrer si impulsive... Une vraie Moody quoi. Un sourire à la fois moqueur et tendre illumina ses traits, alors qu'il restait depuis cinq bonnes minutes la plume tendue au-dessus de son manuscrit, perdu dans ses propres élucubrations. Constatant que la solitude ne lui réussissait pas vraiment, Al' prit alors la décision de sortir s'aérer l'esprit. Il voulait surtout rejoindre ses amis, pour lui aussi "profiter" de ses derniers instants d'insouciance avant le grand saut vers l'inconnu qui l'attendait inexorablement dans... un mois à peine. Déjà.

Al’ attrapa son sac chargé de bouquins et remonta avec hâte les travées de l’immense bibliothèque. Il sortit dans la cour, déjà chargée de monde. C’était le début de l’après-midi et le soleil l’éblouit quelques secondes. Rackharrow s’avança vers le Lac et y aperçut immédiatement la petite bande des Serpentards de septième année. Tout sourire, il se joignit à eux. Pour une fois, le groupe avait préféré une occupation paisible, mais ce clame apparent ne présageait rien de bon. Et comme de juste, certains avaient déjà prévu une petite expédition le soir-même dans les couloirs du château. « ça te dirait ? » « Pourquoi pas… vous voulez aller où ? » « Oh on sait pas encore, c’est peut-être mieux comme ça, la Forêt interdite ? La tour d’astronomie ? Tout est possible. » En ricanant, Al’ acquiesça : « C'est bon je viendrai ». Rackharrow était sérieux, austère même, quand il s’agissait d’étudier ou d’être présent aux cours. Mais il savait aussi que parfois, il avait besoin de relâcher la pression, s’amuser. Ce qu’ils risquaient ? Un mois de retenue, mais ce serait le dernier. Alors, quelle importance ?

L’après-midi fila aussi vite que ces derniers mois, et bientôt, les Serpentards ayant assez flâné décidèrent de se retirer dans leur chambre commune avant le repas du soir. Alastar préféra rester quelques minutes seul au bord de l’eau avant de rejoindre ses amis. Il faisait encore un temps magnifique et il voulait profiter en solitaire de la magie de cet endroit. Adossé à un arbre, il ferma quelques instants les yeux, bercés par les clapotis de l’eau. Il se sentait bien. « Rackharrow ! » Non. Pas maintenant. Il soupira et garda les yeux fermés. Inutile de se retourner. Al’ savait très bien à qui appartenait cette voix et ce ton plaintif si particulier. « Moody … » se contenta-t-il de répondre d’un air las. Odette lui faisait une crise… maintenant. Al’ se demandait si c’était le hasard qui leur portait malheur ou si Ody faisait exprès de faire ses crises aux plus mauvais moments. Ces derniers temps, l’angoisse et le stress le tiraillaient, il n’avait pas une minute à lui. Et cette après-midi avait été, à ses yeux, une bulle d’oxygène. Mais elle venait d’éclater sous le ton tonitruant d’Odette, qui semblait décidée à lui passer un savon sans raison valable. Enfin… avant de se prononcer il préféra l’écouter, après tout, peut-être y avait-il une cause tout à fait légitime à cette colère.

« Tu comptais m’éviter jusqu’à tes ASPICS pour partir d’ici sans m’adresser un mot, je t’ai encore fait honte dernièrement auprès de ta bande ou bien c’est eux qui t’ont donné l’ordre de ne plus approcher l’impur ? » Al ricana. OK : c’était débile. Odette devait pourtant savoir qu’avec cette attaque à Pré-au-Lard il n’avait pas vraiment eu la tête à traînasser entre les travées de la bibliothèque aux côtés de la blonde. Et cette référence à sa « bande » c’était une jalousie de sang-mêlé mal placée…

« J’avais d’autres choses à faire. C'est tout. » répondit-il froidement, après un silence censé punir la hardiesse de la Serdaigle. « Et si tu veux tout savoir, non, ce n’est pas de la faute de ma « bande » comme tu l’appelles, je fais encore ce que je veux. Si j’étais comme eux, ça fait bien longtemps qu’on ne se parlerait plus. » Il soupira et se redressa. Il s’avança vers le bord de l’eau, réputé dangereux à cause du Karken qu’abritait le lac. Mais l’onde dégageait une telle sérénité qu’il ressentait le besoin de s’en approcher, et de s’éloigner de la boule de nerfs qui restait plantée dans son dos. « Tu sais Odette, le monde ne tourne pas autour de toi. MON monde ne tourne pas autour de toi. Et je suis certain que toi aussi t’as d’autres choses à faire. T’as pas des BUSES à réviser ? »

Il était amer, parce qu’il avait besoin d’être seul. De dire adieu à cet endroit et de profiter de ce calme en paix. Et puis Ody avait vraiment cru qu’il la fuyait ? Elle était quoi, stupide ? Comme s’il n’aurait pas préféré passer du temps avec elle au lieu de se rendre à ces interrogatoires et ces entraînements lassants… tout ça pour au final manquer la coupe et perdre son temps. C’était trop bête.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Poudlard, Odette 15 y.o. ♦️ Le souffle chaud du vent de la fine main venait soulever ses cheveux blonds. Certes il ne s’agissait que de mèches rebelles et pourtant, elle aurait sans doute aimé cacher son visage dans ses cheveux pour ne pas qu’on puisse voir sa fausse expression rancunière, ses faux reproches. Qu’on arrête de croire qu’elle était sans cœur, alors que dans le fond, c’était cet abruti qui tapait fort contre sa cage thoracique. Si son souffle n’avait pas été si fort, Odette et les autres autour auraient pu l’entendre battre aussi. De regrets sans doute, elle s’en voulait d’avoir été une amie si peu présente, mais elle l’avait été tout de même. Peut-être avait-elle trop pardonné au Sang pur qu’elle venait d’alpaguer dans sa contemplation silencieuse du lac noir. Selon des rumeurs, il semblerait qu’il y a un calamar géant… Et dans le fond, elle aurait préféré danser avec lui que d’affronter les paroles d’un Alastar pour l’instant silencieux. Elle n’avait envie de blesser personne, mais elle était aussi nulle en conversations et en relations humaines qu’elle l’était en histoire de la magie, comment pouvait-on lui en vouloir. Enfant unique, elle avait toujours eu ce qu’elle voulait, alors pourquoi refuser une conversation d’adieu au bord de l’eau, une chose des plus basiques en somme. « Moody… » Sans doute la première fois, qu’elle le voyait aussi ennuyer de sa présence alors qu’ils étaient tous les deux seuls. Son cœur se serra, ne cherchant plus qu’un mot pour tomber dans les abysses de sa poitrine pour ne plus en ressortir, elle avait essuyé tant d’humiliations pour lui et avait toujours pardonné. Belle idiote que voilà. Elle pensait peut-être vraiment qu’il pourrait changer des fois. Plus souvent, plus souvent oublier qu’elle était une impure et de toute façon… Il n’y avait aucune différence, chacun n’avait pas sa bulle d’air, c’était juste une histoire de naissance, d’être né là où il fallait comme les plus grandes monarchies l’avait montré, la supériorité et le règne de la suprématie ne duraient jamais longtemps, même s’il semblait bien ancré dans les mœurs : l’éducation et le savoir venaient à bout de ce genre d’idéologie basé sur les mythes. Certes, les Sangs purs avaient des facultés plutôt, mais ne les utilisaient pas forcément mieux que des nés-moldus en fin de compte.

Toujours contre son arbre, le corbeau ne semblait pas à même de vouloir parler après sa tirade. Quoi, elle avait quinze ans et alors ? Quel était le rapport ? Son ignorance ? Elle avait bien une année d’études dans le crâne en plus pour prendre de l’avance et avoir de meilleures notes à ses BUSES assuré son avenir en tant que médicomage de pointe. Et pourtant. « J’avais d’autres choses à faire. C'est tout. » Froid, sinistre, une lame qui s’abat dans les flancs d’un ennemi pour lui donner plus tard le coup fatal. Elle serre les poings, bras ballants contre son corps. Elle n’ pas envie d’en entendre plus, mais elle est enracinée sur place comme si la miséricorde de Dieu et de ses paires ne semblait pas prête à s’abattre sur elle. Non. Elle devrait prendre des reproches dans la tronche et se taire, mais c’était une Moody, un Moody ne se tait pas, elle se bat. « Et si tu veux tout savoir, non, ce n’est pas de la faute de ma “bande” comme tu l’appelles, je fais encore ce que je veux. Si j’étais comme eux, ça fait bien longtemps qu’on ne se parlerait plus. » Elle aurait voulu sourire, le remercier de se dire. Encore heureux que tu ne sois pas comme eux où tu aurais surement pris mon poing dans ta jolie joue. Près de l’eau, elle ne bougeait toujours pas, l’observant, elle n’était pas brusque et bien trop réfléchie à l’époque pour ne rien faire, juste attendre. L’affrontement ? Non, elle n’aimait pas affronter les gens, elle aimait la patience et la politique. La diplomatie. « Ala… »Commençât-elle comme un chemin de crois pour qu’il retrouve son calme et sa candeur habituelle quand il était avec elle. Comme un souvenir lointain qu’elle ne put saisir. « Tu sais Odette, » non elle ne savait pas. « Le monde ne tourne pas autour de toi. » Elle le savait ça, mais elle faisait l’ignorante, excuse-la. « MON monde ne tourne pas autour de toi. » Et pourtant, elle aurait eu envie qu’il tourne autour d’elle, comme une promesse que malgré vent et marée, ils serraient ensemble. Mais ses billes brillaient de l’émotion mal placée, elle n’aimait pas qu’on la remette en place, même si elle l’aimait bien, peut-être trop il était si amer, qu’elle resta dans le déni, qu’elle n’entendit pas la fin de sa phrase. Lui qui comme un professeur la sommait de faire ce qu’elle devait pour réussir sa vie.

Si ses pieds refusaient de bouger, ses lèvres crispées n’étaient pas du même avis. Non, elle avait envie d’intervenir de se montrer forte, plus forte que les larmes qui perlaient sur le coin de ses yeux. Elle en avait assez. Le pardon était surement de trop. « En fait, je m’en fou » lâchait-elle tout aussi amère que lui. « T’aurais pu m’éviter c’était pareil, c’est vrai quoi, on ne tourne pas dans le même monde toi et moi. Non le méritant et l’esclave. » Et le monde était, malheureusement, ainsi fait entre les sangs purs et les sangs mêlés. « Désolé d’avoir interrompu sa séance de yoga. Alastar. » Le prénom lui écorcha les lèvres. « Parce que comme tu l’as dit, j’ai des choses à faire en fait. » Plutôt que de te pleurer ma peine, celle de ton départ en pleine troche, celle de te dire que je t’aime bien et que ça m’a fait du mal. Mais là, c’était assez, il y avait trop de mal. Trop pour que cette fois, elle pardonne complètement. Certes, il était homme, elle était femme, il ne pouvait pas comprendre toutes les subtilités de son âme. Mais il pouvait certainement comprendre ce que c’était de croire qu’on était ignoré, quoique non, les honneurs de son rang le mettent toujours au-devant de la scène. « J’espère que tu pourras avoir tes ASPICS convenablement. » Elle se retourna, comme si ce n’était pour dire : A jamais.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

L'orgueil est la tare la plus destructrice qui soit, une garce qui refuse de capituler devant l'évidence, même le nez enfoncé dans ses torts. Et lorsqu'un être gonflé d'orgueil en croise un autre, les choses même les plus simples deviennent de véritables prétextes à se faire la guerre. Alors imaginez un peu avec ces deux-là. Alastar ne parvenait à calmer le sien, d'orgueil. Et il venait presque volontairement de blesser celui d'Odette qui, il fallait bien l'admettre, l'avait abordé un peu trop agressivement à son goût. Rackharrow fixait l'horizon, sans daigner accorder un seul regard à Moody. Elle ne le méritait pas. Tout ce qu'il voulait c'était qu'elle parte et qu'elle le laisse en paix. Immédiatement. « Ala… » C'était injuste et il le savait. S'il l'avait laissé parler, sans doute se serait-il ravisé, sans doute aurait-elle réussi à toucher le semblant d'émotion caché derrière cette barrière d'indifférence feinte. Sans doute. Mais l'orgueil je vous disais...

Alors, Al' laissa s'écouler toute sa colère sur la blonde. Il la remit à sa place, comme l'Impure qu'elle était. Parce qu'en ce moment, c'était exactement comme ça qu'il la percevait. Pas comme l'amie qui l'accompagnait depuis des années, pas comme l'adolescente un peu maladroite et touchante qui pardonnait, pas comme l'étudiante intelligente qu'il admirait. Il ne voyait que la Sang de Bourbe qui venait de le déranger dans sa quiétude. Rackharrow se laissait rarement submerger par ses émotions, mais quand c'était le cas, sa méchanceté trouvait rarement d'égal. Il la congédia, la renvoyant à ses cahiers comme si elle n'était qu'une gamine. Et sur le coup, il eut l'espoir qu'elle s'exécuterait, trop vexée pour rétorquer quoi que ce soit. C'était oublier qu'Odette était née Moody, bien évidemment.


« En fait, je m’en fous. » Et qu'est-ce que tu fais encore là alors ? « T’aurais pu m’éviter c’était pareil, c’est vrai quoi, on ne tourne pas dans le même monde toi et moi. Non le méritant et l’esclave. » Ce n'était pas du tout le sujet de sa colère et elle le savait. À croire qu'elle voulait en rajouter pour revenir sur un sujet aussi délicat. Mais Al' était tellement nerveux qu'il aurait volontiers enfoncé le couteau dans la plaie. Il l'aurait même insultée, si ça avait pu la faire taire, si ça avait pu lui ramener sa quiétude. Heureusement, peut-être, Odette poursuivit sans le laisser répliquer quoi que ce soit : « Désolé d’avoir interrompu sa séance de yoga. Alastar. » « Parce que comme tu l’as dit, j’ai des choses à faire en fait. » C'est ça, elle avait enfin compris ce qu'il cherchait depuis le début. Et puis, elle commençait à l'agacer légèrement avec ses grands airs. Le méritant et l'esclave ? Sa séance de yoga ? Non mais elle se prenait pour qui ? La bonne nouvelle, là-dedans, c'était qu'elle consentait à s'en aller. Autant interrompre le massacre tout de suite, parce que s'il continuait, il devrait la ramasser à la petite cuillère après, et ça c'était au-delà de ses forces. « Content d'avoir pu t'être utile, Moody. » Si au moins, il avait pu lui faire office de Rapeltout, eh bien tant mieux et bonsoir ma grande. « J’espère que tu pourras avoir tes ASPICS convenablement. » Pas d'inquiétude à avoir là-dessus. Après tout, cela ne faisait que trois mois qu'il travaillait comme un acharné pour y arriver. Merci bien. Il faillit lui rendre la politesse, mais eut le bon sens de s'abstenir. Alastar avait déjà été assez loin, et il ne voulait pas retenir Odette davantage. C'était déjà une victoire en soi qu'elle consente à s'en aller. Alors, lui renvoyer la balle serait presque une invitation à rester pour lui tourner autour...

Il se contenta d'attendre en soupirant, d'attendre que l'orage passe. Qu'elle s'en aille, qu'il ait la paix, et qu'ils puissent tous les deux reprendre le cours de leur existence. Sans cris, sans haine. Il serra les poings en comprenant qu'elle était encore là, que la boule de nerfs qui croissait dans son dos, et qui l'empêchait d'être tranquille, comme un moustique vous empêche de dormir la nuit, restait plantée là et semblait croître pour son plus grand déplaisir. Al' se retourna alors. Elle aussi lui tournait le dos, mais semblait attendre quelque chose avant de le quitter définitivement, comme un supplicié attend le coup de grâce. Et quelque chose l'empêchait de lui donner. Une crainte aussi soudaine qu'inattendue. La crainte que cette pique soit celle de trop, que cette dernière agression soit celle qu'Odette ne pourrait lui pardonner. Peut-être avait-il atteint ses limites, peut-être avait-il été trop loin, cette fois. À un mois de se quitter, était-ce bien le moment de la rabrouer aussi violemment? Il hésita. Quelques secondes... « Odette... » Mais l'orgueil fut plus fort.

« ... Dis-moi tu prends racine ou tu réfléchis aux injustices de ce monde divisé par le sang? Parce que ça a l'air de te tourmenter pas mal en ce moment. » Il sourit. Presque vicieusement. Alastar connaissait Odette. Pas parfaitement, mais assez pour savoir ce qui la touchait, ce qui la faisait hurler de rage. Et il se plaisait presque à jouer sur cette corde qu'il savait particulièrement sensible. « Si tu veux te convaincre que c'est pour ça que je te "fuis", vas-y. C'est peut-être bien le cas. C'est peut-être pour ne pas être vu en ta présence que je m'enferme dans la bibliothèque depuis des mois. » Et pas pour revoir mes ASPICS, comme tu le sais très bien... « Alors qu'est-ce que t'attends pour retourner à tes cahiers ? À moins que t'aies vraiment envie qu'on finisse par s'insulter ? Et que tu pleures en entendant la vérité : ce que t'es vraiment ? » Il resta tendu vers elle, le sourire aux lèvres mais des incertitudes plein la tête. Comment réagirait-elle à cela ? Venait-il de lancer une bombe dont il ne pourrait contenir les effets ? Peu lui importait. Odette pouvait bien exploser, si ça la faisait fuir au final, il aurait atteint son objectif. Et puis il s'en voudrait, se maudirait de l'avoir traitée comme il était en train de le faire. Mais ça, Alastar était encore trop jeune et trop immature pour le comprendre, pour l'anticiper. L'empathie vous dites ? C'est quoi ça, au juste ?
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Poudlard, Odette 15 y.o. ♦️ Il pensait qu’il était supérieur, encore des grands airs, mais il avait passé ce point de non-retour. N’est pas Moody qui veut et contrairement aux autres, c’était surtout les filles de la famille qui avaient hérité du caractère des pères. Autant dire qu’Esme, Rose ou Odette énervée, qu’importe l’âge n’était pas des plus jolies à voir. Alors pourtant, elle reste de dos pour ne pas être méchante. Elle est peut-être de sang-mêlé, sa magie est peut-être apparue plus tard que la sienne, mais elle vaut mieux que lui. Un mec comme ça ne mérite personne, sauf de crever seul dans son sang. Aussi important soit-il avec son sang, il n’aurait jamais la facilité de vie qu’elle aurait. – et dieu sait que la facilité, elle ne l’aurait pas dans sa vie la petite Odette, bien au contraire –, mais c’était certain, elle n’avait aucunement envie de se battre avec lui. Pour la simple et bonne raison qu’elle l’aimait bien, peut-être un peu trop. Mais c’était comme ça, on ne choisit pas son premier coup de cœur, et il fallait que ce soit sur cette vipère de Rackharrow. Pourtant, c’était comme ça les poings serrés, elle était pourtant tout en furie, mais elle attendait comme une dernière phrase, celle qui ne venait pas et il fallait mieux qu’elle ne vienne pas. Sans quoi elle ne pardonnerait pas cette fois. Pas cette fois. « Odette... » Et il se permettait désormais, elle se retourne, un sourire mauvais sur le visage. « C’est pu Moody, intéressant. » Elle se retient d’ajouter un juron plus que mal approprié. Mais pourtant, elle le regarde une nouvelle fois. « ... Dis-moi tu prends racine ou tu réfléchis aux injustices de ce monde divisé par le sang? Parce que ça a l'air de te tourmenter pas mal en ce moment. » Un sourire, vieux qu’elle aperçoit sur ses lippes, alors qu’elle sert la baguette dans la poche de sa jupe. Qu’il se taise, pense-t-elle. Mais il n’en fait rien, ignorant les éclairs qui naissent dans les yeux de la sorcière. « Si tu veux te convaincre que c'est pour ça que je te "fuis", vas-y. C'est peut-être bien le cas. C'est peut-être pour ne pas être vu en ta présence que je m'enferme dans la bibliothèque depuis des mois. » Oh aggrave ton cas mon cher. C’est tout ce qu’elle arrivait à penser. Et Robb serait surement fier d’elle à la voir être aussi combative. Mais elle tente d’être le plus calme possible. « Alors qu'est-ce que t'attends pour retourner à tes cahiers ? À moins que t'aies vraiment envie qu'on finisse par s'insulter ? Et que tu pleures en entendant la vérité : ce que t'es vraiment ? » Ce qu’elle était vraiment ? Elle rit jaune un instant. Sortant d’un coup sa baguette la pointant sur le sorcier. « Levicorpus. » Elle sourit, toujours à une distance raisonnable pour éviter un sort de riposte, mais elle s’en fou. Elle pourrait être blessée. « Expluso. » Lance-t-elle voyant le corps du Sang pur atterrir dans le lac sans qu’il n’est pu comprendre ce qui lui arrive, alors qu’elle hurle en remontant vers le château. « Je suis la gamine qui vient de te foutre une branlée Rackharrow. » C’était ça l’avantage d’avoir un père Auror, on est doué en sortilèges.

ღ ღ ღ

Le temps était venu finalement, les résultats des BUSES ne seraient plus que le seul stress de la blonde lors des vacances scolaires. Parce qu’elle avait surement peur d’avoir un Troll en divination. Mais autant dire que l’option ne lui plaisait pas vraiment. Mais que l’année suivante tout serait résolu, elle pourrait en changer. Amanda lui prend le bras en souriant, sa valise à main sous le bras, Odette n’a qu’un livre et un sac à dos alors qu’elle a déjà enlevé son uniforme pour remettre des vêtements normaux pour sortir à la gare de Londres. Un jean simple, converses et un débardeur cramoisi. Rien de bien compliqué, mais qu’est-ce qui ne lui allait pas à cette gamine aux longs cheveux blonds et aux yeux glaciers ? Pas grand-chose, c’est souvent pour ça qu’on se moquait d’elle et de sa pseudo ascendance de vélane. Mais elle emmerdait les gens depuis qu’elle était en première année. Sa mère n’était pas une Vélane que diable. Pourtant, le retour jusqu’au Poudlard Express se fit tôt ce matin-là, elle avait envie de profiter de Pré-Au-Lard avec Amanda et son groupe d’amies récurrentes. Poudlard avait ses charmes, mais elles avaient bien plus que l’âge pour se permettre une balade dans les diverses ruelles marchandes du village sorciers. Si certaines habitaient ici, Odette les quitta un peu avant onze heures le temps de retourner à la gare en compagnie de sa fidèle Amanda. Brave sang-mêlé qui voulait devenir potioniste à St Mangouste. Jusqu’à ce que le sujet revienne sur le tapis. Autant dire que l’histoire avait fait sourire quelques personnes dans le château, mais que depuis, elle ne lui avait pas adressé la parole et qu’il n’était pas venu la voir pour s’excuser de son attitude non plus ce goujat. Elle soupire en entrant dans un compartiment avec la brune. « C’est bon Amanda, je vais m’en remettre, y a pas que les mecs dans la vie. » Conclut-elle en mordant dans une patacirtrouilles. Non, il n’y avait pas que ça dans la vie, c’était bien vrai. Pourtant, e coup sec et la mise en route du train, elle se rendit compte que c’était les dernières heures pour partir sur une relation « sereine ». Mais ça ne serait jamais le cas entre eux, il y avait trop de non-dits pour que ce soit possible. Elle soupire un peu plus, et reprendre tout de même des chocogrenouilles et des patacritrouilles au passage de cette bonne femme au chariot de friandises.

Puis finalement, une bonne demi-heure après le départ, elle se lève, un paquet de patacitrouilles dans la main, ouvrant la porte du compartiment, bousculant quelques élèves au passage pour se frayer un chemin vers la place attitrée de Monsieur. De toute façon, Odette savait à qui demander pour le trouver, et ce n’était pas une mince affaire entre nous. Toujours introuvable comme un Rackharrow en outre. Il y avait tellement de racontars sur cette famille qu’elle aurait pu avoir peur d’un mauvais sort, mais il n’en était rien, elle était intrépide la petite Moody. Pourtant, elle ne sourit pas quand elle vient s’accouder à l’embrasure de la porte de son compartiment, là en train de lire quelque chose comme à son habitude. Ce mec était un érudit né et pourtant, elle en savait quelques perles sur lui et sur son changement de personnalité quand il était seul. Et c’était le cas. D’un geste sec, elle envoie le paquet s’écraser sur les lignes alors qu’elle toussote tranquillement. « Il va bien ton brushing parfait ? Ou j’ai ruiné ta vie ? » Elle était sarcastique, mais c’était sa façon à elle de faire le premier pas, sans quoi personne ne le ferait et il serait trop tard de toute façon. Elle regarde le siège vide en face de lui des yeux, comme pour demander la permission de s’asseoir. Parce qu’il fallait l’avouer. « Ça serait con de partir comme ça. » Pensa-t-elle à haute voix. Oui, ça serait con, mais il fallait toujours qu’ils se disputent, l’un avec l’autre, ils étaient un tout, mais ce tout était si fragile à cause de leurs caractères respectifs. Si bien qu’elle n’était pas sûre d’un jour lui pardonner de lui avoir fait comprendre qu’elle était inférieure à cause de son sang. Jamais.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Il était tellement sûr de lui et de ce qu'il avançait, le Rackharrow. Il n'avait tellement pas conscience que cette arrogance et cet orgueil qui le bouffaient de l'intérieur se déversaient injustement sur Odette. À ses yeux, elle n'avait que ce qu'elle méritait. Il avait bien cherché à la faire dégager gentiment, mais Madame avait voulu continuer à jouer les gêneuses. Il fallait bien qu'elle s'attende à en subir les conséquences. Et il ignorait encore que c'était lui et lui seul qui subirait un revers ce jour-là. Al' savait qu'il n'avait jamais été aussi loin avec Odette. Il avait pu être odieux, insultant avec elle pendant sa scolarité à Poudlard, mais jamais il n'avait eu tant d'agressivité à son égard. Et si la blonde n'avait jamais levé le petit doigt à son encontre, il n'était pas certain que cette dernière pique, loin d'être innocente, resterait impunie. Al' était comme un gosse qui expérimentait les limites. Il était seul, énervé, à bout de nerfs à cause de cette attaque à Pré-au-Lard qui l'avait rendu mangemort à l'insu de tous - imaginez, un élève devenu mangemort depuis la rixe qui avait fait plusieurs victimes dans l'école... et dire que les aurors étaient passés à côté de ça - bref, il était assez paumé pour déverser toute sa colère et toute sa haine sur Odette. La pauvre Odette qui voulait simplement passer un peu de temps avec lui. Mais bien sûr, elle n'en saurait rien. Rien du tout.

« Levicorpus. » La réponse était prévisible. Et pourtant, Al' subit le sortilège comme un pantin, sans même avoir le réflexe de sortir sa baguette, pourtant à portée de main. « Expluso. » Pris de cours, surpris, sur le cul, Al' valsa comme une poupée dans l'eau du lac. Il plongea, et songea idiotement au calamar qui devait ronfler au fond des ondes à cette heure de la soirée. Il n'aurait certainement pas été content d'avoir un visiteur aussi impromptu. Rackharrow accusa la décharge : l'eau le transperçait et il peina à se mouvoir jusqu'à la surface. Lorsqu'enfin, il sortit la tête hors de l'eau, ce fut pour entendre la réplique cinglante de Moody qui s'en allait, fièrement ou lâchement selon les points de vue. « Je suis la gamine qui vient de te foutre une branlée Rackharrow. » Il s'extrait de l'eau tant bien que mal, avant de lancer sa baguette, rageur. Fichue Moody ! Maudite Sang-de-Bourbe ! Elle allait certainement se vanter ses exploits auprès de tout le monde pour ruiner le peu de réputation qu'il avait dans cette école. Chouette dernier mois en perspective.

ღ ღ ღ

Et pourtant... pourtant Alastar ne chercha pas à venger son affront. Le soir-même, il avait fait sa petite sortie en compagnie des autres Serpentards à la tour d'astronomie - où bien sûr ils s'étaient tous fait prendre par Rusard... C'était presque prévisible. Bien vite, la nouvelle qu'il aurait souhaité taire se répandit dans toute l'école : une élève de cinquième année, Odette Moody, avait envoyé un Serpentard à la flotte. Bien vite son identité fut dévoilée et il subit les railleries (parfois innocentes, parfois moins) de toute l'école. Ses amis verts le charriaient plus qu'autre chose, tandis que les Gryffondors étaient au bord du harcèlement, tant ils étaient fiers qu'une des leurs ait ridiculisé, si jeune, un Serpentard de septième année. Le pire avait été de voir Sélène se pavaner devant lui en l'appelant "Le Poulpe"...

Si tous, ils avaient su. S'ils avaient su que quelques mois plus tôt, il avait tenu tête à un mangemort, seul ou presque. Mais Al' n'avait pas le droit de s'en vanter. Il devait garder le silence à ce sujet, il le savait. Finalement, ce dernier mois avait été bien plus long et lourd que prévu, et contre toute attente, ce ne furent pas les ASPICS qui lui pesèrent le plus.

Le jour du départ, Rackharrow était partagé entre le soulagement de terminer cette année éreintante avec la quasi certitude d'avoir réussi ses examens, et le regret de quitter ce château qu'il aimait tant. Songeur, il préféra s'isoler dans un compartiment, avec Igbal, pour lire. L'Éternel dormait tranquillement à ses pieds, lorsqu'il détecta une présence dans le couloir. La bête se redressa et se volatilisa. Imperturbable, Al' leva à peine les yeux sur l'arrivant. « Il va bien ton brushing parfait ? Ou j’ai ruiné ta vie ? » Cette voix. Un rire jaune. Elle ne manquait pas d'air. Sans même lui accorder un regard, Alastar feignit de poursuivre sa lecture, bien qu'il avait perdu le fil depuis que Moody avait ouvert la bouche. « Ça serait con de partir comme ça. » Il s'interrompit. En effet, ce serait bête. Elle avait raison. Mais à nouveau, la fierté lui liait les lèvres et le poussait à ignorer toujours plus la blonde qui l'avait humilié pour son dernier mois à Poudlard, lui qui aurait pu y passer ses derniers instants de bonheur en tant qu'étudiant, après tout ce qui était arrivé.

Alors il laissa le silence répondre à sa place. Décidément, il n'arrivait pas à être raisonnable avec Odette, c'était un fait. Il l'avait insultée, humiliée, mais pas publiquement. Il n'avait pas été se vanter à tout va de l'avoir fichue à l'eau...« Le Poulpe qui est en moi n'est pas de cet avis. »

C'était plus fort que lui. Al' n'était encore qu'un gamin. Il n'avait pas cette sagesse ni ce courage d'abandonner ses griefs quand il le fallait, même pour des adieux. Rackharrow avait juste besoin d'un peu de temps et de compassion, mais pas sûr qu'Odette soit la meilleure personne pour ça. « Je suis déçu. T'en vanter comme ça. D'autant que tu m'as pris par surprise. Au moins t'as eu l'air d'apprécier, c'était certainement le moment le plus jouissif de ta vie.»

"Pauvre vie" faillit-il glisser, mais Al', cette fois, était assez lucide pour rester sur la brèche. Odette lui avait montré qu'elle ne supportait pas l'irrespect. Il ne la craignait pas, mais ne souhaitait pas se battre dans le Poudlard Express. Il ne quittait pas la page des yeux mais ne lisait plus rien. Il avait encore des choses à lui dire et puisque Odette semblait insister, eh bien il n'allait pas se gêner.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:00

Poudlard, Odette 15 y.o. ♦️ Avait-elle simplement poussé trop loin le bouchon avec le septième année ? Sans aucun doute puisque tout ce qu’elle avait fait avait fait le tout du château aussi vite qu’on puisse dire Quidditch. Elle l’aimait beaucoup le Serpentard, mais elle ne pouvait pas rester aveugle face à des personnes qui s’en prenait à elle à cause de son sang. Le monde était encore libre à ce qu’elle sache et elle valait autant que lui sur le papier. Mais simplement sur le papier, les mœurs de la société changeaient à une vitesse, qu’elle ne se rendait pas compte que tout allait de travers dans l’ombre… Mais son rire jaune ou bien sa façon de lire ne saurait l’impressionner, on n’est pas petite fille d’Alastor Moody tous les jours et autant dire qu’elle avait hérité de la ténacité de son grand-père paternel. Mais il ne disait rien, il se contenait de l’ignorer royalement, parce que c’était monsieur le Sang-Pur qui avait tous les droits, le droit de critiquer les gens né-moldu ou les sang-mêlé. Il ne manquait pas d’air, comme elle n’en avait pas manqué. Pourtant, elle ne regrettait pas son geste, il aurait dû en prendre de la graine, retenir la leçon, mais le Rackharrow ne serait pas de cet avis, il était aussi fier qu’un paon, il n’avait pas d’autre but dans la vie que de devenir un érudit et de plaire à ses copains de sang pur. Être une hypocrite pour s’introduire au mieux dans la société magique conservatrice. Qu’il prononce, amer, vraiment que ça lui pince le cœur. « Le Poulpe qui est en moi n'est pas de cet avis. » Qu’il soit de cet avis ou non, chacun des deux avait un avis différent, divergeant sur ce qu’était la société et sur ce qu’ils se devaient l’un à l’autre. Mais elle ne répond rien se contentant de croiser les bras sous sa poitrine en le regardant toujours debout, alors qu’il était assis. Même en tort, il n’était pas son égal. Il se permettait de la traiter comme une pestiférée, alors que des deux, c’était lui l’abruti et l’idiot. Elle était juste comme on lui avait appris. L’égalité, c’était ce qui ferait avancer le monde et qui romprait les traditions magiques qui forçaient encore des jeunes filles de sang pur à se marier à la sortie de Poudlard pour perpétuer cette pureté qui n’avait aucun sens aux yeux de la blonde.

Mais il ne dit rien, le silence est lourd de sens malgré tout. Il boude. C’est certain que ce faire avoir par une cinquième année alors qu’on passe ses ASPICS n’a rien de glorieux, mais elle n’y pouvait rien Odette si Amanda avait été tout raconté à ses contacts après qu’Odette l’ai raconté à Emma, Tara, Prudence et Emily… La bande qui l’avait vue revenir énervée au possible à cause d’un Serpentard sans cervelle comme disait Emily. Malgré le fait qu’elle aurait pu prendre des heures de colles jusqu’à la fin de l’année scolaire, pas de témoins, pas de punition. Elle avait bien joué son coup la petite blonde. « Je suis déçu. T'en vanter comme ça. D'autant que tu m'as pris par surprise. Au moins, t'as eu l'air d'apprécier, c'était certainement le moment le plus jouissif de ta vie. » Elle a un petit grognement dans sa cage thoracique. Comment peut-il se permettre de dire qu’il est déçu. Un sorcier, un bon sorcier se doit d’être toujours sur ses gardes. Elle aurait pu être indulgente et simplement l’insulter sans le jeter dans le lac. Mais elle n’était pas comme sa mère, elle tenait de Robb au niveau du caractère. Et la chercher voulait souvent dire qu’on trouvait la demoiselle quand on jouait la provocation et l’irrespect face à son sang. Mais à le connaître, elle sait qu’il retient une insulte. Car Monsieur le Sang-Pur est blessé dans son estime, dans son miséricordieux respect des traditions. Il n’était pas au-dessus d’elle et ne le serait jamais. Finalement, elle lâche un soupir. Dans le fond, qui était le plus murs des deux. Elle ou lui ? Il n’avait pas la décence d’esprit de s’excuser de ses mots blessants à son égard, elle ne l’aurait pas vis-à-vis de la situation où elle aurait u le tuer. Le monstre du lac noire n’était pas une légende dans le fond, mais là, de suite, elle ne regrettait toujours pas son geste, vu la personne désinvolte qu’elle avait en face d’elle. La baguette dans sa poche la démangeait encore, mais elle serait civilisée, pour cette dernière et ultime entrevue.

Elle ne s’avance pas d’un pas, laisse la porte du compartiment ouvert. Qu’importe que des élèves passent dans son dos et qu’ils entendent ce qu’elle allait dire. Elle a les lèvres pincées, mais elle passe une main dans sa crinière quasi blanche, ajoutant durement. « Je m’en contre fou que tu sois déçu, Rackharrow. Mais à croire que les personnes de dix-sept ans sont aussi immatures que celles qui sont plus jeunes. » Elle lève les yeux au ciel. « Si tu es assez con, pour croire que je m’ne suis vanté, alors qu’il s’agit plus de bruits de couloir, c’est que tu ne connais vraiment pas celle que tu rabaisses depuis des années avant de venir lui demander pardon. » Elle était la plus intelligente des deux, car avant aujourd’hui, elle n’avait jamais eu à venir devant lui pour lui faire des excuses. « Mais aujourd’hui, c’était mon tour, mais finalement, je ne compte pas demander pardon à un troll des cavernes qui croit encore que le sang prévaut vis-à-vis des compétences. T’es bien de ta maison, un lâche. Si bien que t’as réussi à cacher à ta petite bande durant des années que tu avais une ‘amie ‘, dit-elle avec des pincettes, de sang impur. » D’un geste, elle sort sa baguette pour récupérer ce qu’elle avait jeté à ses genoux. En souriant mesquine. « Je vais plutôt me servir de ça et aller raconter les détails. Pour que ce que tu penses ait un fond de vérité Rackharrow. » Elle tourne les talons, puis se retourne, pas sans regret en ajoutant. « Et je te jure Rackharrow, le jour le plus jouissif de ma vie, tu ne sauras même pas quand il aura eu lieu. » Alors que ce jour, il y participerait bien en aidant à la réalisation de la malédiction contre Quintus Nott. Malgré tout ce qu’elle disait, malgré tout ce qu’elle pensait, leur futur n’était pas écrit. Elle pensait en fermant la porte du compartiment derrière elle qu’elle ne le reverrait plus jamais de sa vie. Alors que dans le fond, ils allaient tous les deux changer… Littéralement.
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