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Lycaon Odette

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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Tu n'avais jamais aimé l'été. Il faisait chaud, trop chaud. Tu avais hâte que l'hiver revienne, que la neige tombe et que la température chute. En plein mois de juillet, tu n'en pouvais plus. Tu avais envie de t'arracher la peau et le costume que tu devais porter jour après jour, pour le boulot, n'arrangeait rien. La chaleur te montait à la tête, affectait tes neurones. Tu n'avais plus rien envie de faire. Le moindre geste te demandait un effort surhumain. Mais, chaleur ou pas, tu ne pouvais t'arrêter de vivre dès que la température dépassait les trente degrés. Il te fallait travailler, il te fallait continuer à vaquer à tes occupations. Raison pour laquelle tu avais décidé de quitter le manoir pour te rendre au Chemin de Traverse ce jour-là. Tu avais besoin d'un nouveau livre à te mettre sous la dent. Le soleil n'était pas encore très haut dans le ciel, la température était supportable. Tu serais de retour chez toi avant onze heures, t'étais-tu promis. Les plaintes évitées. Il y avait du monde pour l'heure. Tout le monde semblait avoir eu la même idée que toi et profiter de la matinée pour venir faire des emplettes. Tant pis, tu t'en accommoderais. Tu savais exactement où tu voulais aller et ce que tu comptais acheter ; c'était du temps d'économisé. Ca non plus, tu n'aimais pas. Perdre ton temps inutilement.

Rapidement, tu atteins la librairie Fleury & Bott, fonçant immédiatement dans le rayon où se trouvait le livre souhaité. Il ne te fallu même pas deux minutes pour mettre la main sur celui-ci, un roman policier qui tenait ses lecteurs particulièrement en haleine selon les critiques que tu avais pu lire, puis tu passas à la caisse. Deux clients, puis ton tour. On t'annonça le prix, que tu réglas rapidement et déjà, tu étais de retour dehors. Voilà, cela n'avait rien de sorcier. Chacun de tes passages sur le Chemin se passait ainsi. Rapide, bref. Tu étouffais, au milieu de la foule alors autant se débarrasser de ce calvaire le plus rapidement possible. Pourtant cette fois, quelque chose t'attira hors de ta bulle. Chevelure, souvenir encore bien trop vivant. Chevelure d'or que tu avais trop souvent caressée de tes doigts. Odette. Son nom s'était évadé de tes lèvres sans que tu ne puisses le retenir. Odette, le souvenir d'une vieille époque. Odette, l'amie d'une autre vie. Elle avait du t'entendre, car elle te faisait maintenant face, son regard dans le tien. C'était bien elle. Tu l'avais cru partie, envolée. Disparue. On la croyait morte. C'était du moins ce qu'il se disait dans le monde magique. Et pourtant, elle était là. En chair et en os, devant toi. Le ventre arrondit. Tu es vivante. Une affirmation, la seule chose qui te venait à l'esprit. Des années que tu ne l'avais pas vues ; tu avais cru aux rumeurs. Le soulagement, finalement. Celui de voir qu'elle est toujours là, bien en vie. Ta vieille amie, l'Innocence de la Jeunesse. À moins que la chaleur ne te joue des tours.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

L’été, douce saison, amère saison. Celle de réussite aux examens, celle de la mort de ceux à qui l’on tient. Il n’y a pas de demi-mesure au temps, pas de demi-mesure dans la vie que l’on ose mener. Tout noir ou tout blanc, on pourrait finalement penser que les rumeurs font de vous l’objet d’une société et pourtant, il n’était pas question de dépendre d’eux. De ces personnes aux mains teintées par le sang vermeil. Oui elle avait peur de cette société monarchique, à la gloire de Lord Voldemort. Elle l’avait combattue dans sa jeunesse et aujourd’hui que pouvait-elle faire. À quoi pouvait-elle prétendre ? À rien et pour cause, elle n’était plus que la femme, au sens propre, celle qui portait l’homme, celle qui devenait mère. Elle n’était plus la jeune fille aux joues rougies par l’amour innocent de ses vingt ans. L’idiotie et le plaisir ne font jamais bon ménage et si feu sa mère la voyait… Serait-elle déçue ou bien en joie de voir sa fille dépérir à cause de ce tout nouvel état de santé. Odette avait peur du futur à cause de l’égoïsme des gens et de la peur qui la prenait au ventre à chaque fois qu’elle croisait cette marque à l’avant-bras de ces fidèles. Elle avait peur pour sa progéniture et ne savait pas sur qui compter à ce moment. Son père était peut-être un homme bon et aimant, mais elle ne voulait pas qu’il s’occupe de leur éducation, non, elle ne le souhaitait pas… Elle avait peur qu’il redevienne nostalgique d’une époque lointaine où sa femme était encore en vie et que finalement il ne soit plus apte à les aider dans la vie. Mais elle se posait ces questions dans un but bien précis, car dans le fond, la jolie blonde ne savait pas si elle arriverait à survivre à la douleur, au sang et au fait qu’il ne soit pas à ses côtés lors de la naissance des enfants. Oui elle avait peur de mourir en donnant naissance. Mais Odette n’était pas si pessimiste, elle croyait tout de même en la médicomagie et elle savait que peut-être, si elle ne baissait pas les bras, elle aurait une chance de pouvoir élever ses enfants elle-même. Alors, pour une fois, elle avait décidé de prendre l’air de sortir. Évitant malgré tout de transplaner pour la santé des bébés, elle avait pris ce matin un port-au-loin devant la mener jusqu’au chemin de traverse. Pourtant, la chaleur semblait être supportable dans les rues semi-ombragées. Elle avait cette peur au ventre. Elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle est là, mais elle ne prenait ni polunectar, ni autres potions, elle pourrait mettre en danger la vie des fœtus.

Mais pourtant, c’est tranquillement qu’elle replaça l’élastique de sa robe au-dessus de son ventre. Sa garde-robe avait quelque peu changé depuis des années. Passant de la psychomage adorablement sexy, à la folle complètement débraillée pour maintenant la femme enceinte aux vêtements larges, mais distingués malgré tout. Par habitude, tout en remontant la rue, Odette posa une main sur le ventre qui s’était arrondi et bien visible aux yeux de tous. Quelques gentlemans laissaient beaucoup d’espace entre elle et eux pour qu’elle puisse se mouvoir correctement. Alors que d'autres ne cherchaient pas à lui faire de cadeau, donnant de violents coups d’épaule à la Moody. Pourtant, sa seule attention était portée sur la bosse qui cachait presque ses pieds. Cinq mois et des jumeaux… Tout ceci avait été inattendu, mais l’apprendre plus clairement à Paris ne l’avait pas aidé l’Anglaise à faire la part des choses. Elle ? Mère ? Elle n’y croyait pas trop et pourtant, elle n’avait pas pu renoncer à cette maternité. Alors, Odette s’arrêta devant une boutique de potion, regardant ce qu’elle pourrait prendre pour avoir un peu moins mal au dos. Quelque chose de naturel et sans danger pour sa grossesse. Depuis tout c temps maintenant, elle n’avait plus peur du loup, mais elle avait peur que le loup ne vienne manger ses enfants. Ses enfants étaient devenus une priorité et petit à petit la folie faisait place à la crainte et à l’instinct maternel. Pourtant dans une brise légère, son propre prénom venu à ses oreilles. Si elle ne pouvait y croire, elle tourna cependant sur elle-même pour chercher du regard la voix grave qui l’avait appelée. Et c’est sans peine qu’elle reconnut la chevelure corbeau de son adolescence, le regard azur qu’elle avait aimé contemplé dans vos escapades charnelles d’une jeunesse qu’elle jugea tout à coup très loin. « Lycaon… » Répondit-elle sans vraiment savoir s’il avait entendu ou pas. Mais il ne fallut que quelques pas entre eux pour que la blonde soit finalement plus proche de lui pour l’entendre souffler d’un soulagement sans équivoque qu’elle était bien vivante.

De par son air choqué, Odette se permit de poser sur sa joue, une main rassurante pour qu’il sente qu’elle était là en ajoutant doucement. « Il ne saurait en être autrement, voyons, comment pourrais-je mourir sans t’avoir revu une dernière fois. » Elle était sincère, un petit sourire collé au visage comme elle en avait l’habitude. Bien que l’ex-serpentard soit un ami de longue date, un amant également. Il était avant tout celui qui la connaissait le mieux. Elle avait été là à la rupture de ses premières fiançailles, il avait été là pour sa soutenir durant la période après son agression. Ils avaient ensemble découvert des horizons durant leurs jeunes années à Poudlard et aujourd’hui leur chemin avait pris des directions opposées. Mais l’un ne pouvait peut-être pas vivre en paix sans nouvelles de l’autre sentant en lui un vide glacial, cette perte d’un bout de son âme. Odette n’avait jamais été rassurée depuis son retour, mais le voir face à elle avait eu le don de dissiper ses doutes et ses craintes quant à sa grossesse. Pourtant, elle le regarda, faisant glisser sa main jusqu’à son ventre en demandant : « Tu me croyais dont morte ? Est-ce le seul bruit qui court en ville ? Ou as-tu des ragots propres à ta personne ? Je ne suis partie que trois mois et Londres semble avoir changé… C’est fort étrange, même Paris n’est pas enclin à une telle évolution et pourtant, il aurait de quoi le faire si tu veux mon avis. »
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Dix ans. Dix ans que tu avais quitté Poudlard, dix ans que les choses sérieuses avaient commencé pour toi. La plupart de tes camarades de l'époque n'étaient plus qu'un vague souvenir, auquel tu te surprenais à penser de temps à autre, nostalgique. Mais il y avait ceux qui étaient restés, ceux que tu voyais encore de temps à autre. Il y avait Theo, le fidèle ami. Et puis Odette. Nymphe à la chevelure d'or, proche amie, amante occasionnelle. Elle avait été là lorsque tu avais eu besoin d'elle et tu lui avais renvoyé le portoloin. Elle t'avait aidé à encaisser la trahison, tu l'avais soutenue après de son agression. L'ambiguïté n'avait plus lieu d'être entre vous, vous l'aviez abandonnée en chemin. La fin d'une ère, mais vos chemins toujours liés. Car aujourd'hui, Odette était une précieuse amie, comme on en trouvait peu. Et si tu étais loin de regretter tout ce qu'il avait pu y avoir entre vous deux, tu savais que c'était terminé. Les restes d'une chimère que deux adolescents insouciants partageaient. Odette t'avait reconnu et tu souris à sa remarque. Tu la reconnaissais bien là. Incapable de quitter ce monde tant que les adieux n'auraient pas été faits. Elle semblait néanmoins surprise par sa question, comme si l'idée qu'on puisse penser qu'elle soit morte était absurde. Pourtant, c'était ce que tu avais entendu dire. Son pèe lui-même avait imaginé le pire pour sa fille. C'est ce que certains semblaient croire, tout du moins. Ta voix était calme, posée et aussitôt, tu t'en voulais de t'être fait tout ces films. Si Odette restait une excellente amie, tu ne t'inquiétais jamais lorsque tu n'avais plus de nouvelles pendant un moment. Bien sûr, ton amie te manquait lorsqu'elle tardait à établir le contact, mais tu savais qu'elle était à quelque part sur cette terre, bel et bien vivante. Et puis, ce n'était pas comme s'il s'agissait de la première fois que cela vous arrivait. Vous vous étiez déjà perdus de vue durant les années ayant suivi Poudlard, ainsi que celles ayant précédé son agression. C'était ainsi que vous fonctionniez. Vous pouviez vous voir régulièrement pendant des semaines, parlant du bon vieux temps, comme si vous ne vous étiez jamais quitté. Puis du jour au lendemain, plus rien. Le vide, le néant. Une part de toi qui s'envolait. Mais l'oiseau finirait par revenir dans son nid.

Cette fois, elle avait apparemment quitté l'Angleterre, ne donnant de nouvelles à personne. Raison pour laquelle tu t'étais permis de t'inquiéter, de craindre le pire. Trois longs mois d'angoisse et finalement, le soulagement. Parce qu'elle était là, face à toi. En chair et en os, loin de l'effrayant cadavre que tu t'étais imaginé jusque là. La France hein. Qu'est-ce que tu faisais aussi loin de chez toi? Paris. Peut-être aurait-elle mieux fait d'y rester. Seule la folie aurait pu la pousser à remettre un pied sur le sol anglais. Tu ne connaissais pas exactement la situation de la France en ces temps troubles, mais le pays se trouvait sûrement en bien meilleure posture que vous. Bien loin des conflits agitant l'Angleterre, loin de la terreur qui touchait le peuple anglais. Un petit havre de paix dans lequel aurait dû rester Odette. Là-bas au moins, elle aurait été en sécurité. Et personne ne serait venu la chercher puisque presque tous la croyaient morte. Londres a peut-être changé, mais que dire de toi? On se perd de vue et voilà que je te retrouve avec un gosse dans ton ventre ! Rien ne va plus quand je ne suis plus là pour te surveiller. Petite blague amicale, petite pique rappelant celles que vous vous lanciez cordialement lorsque vous étiez encore étudiants. Innocents adolescents, encore naïfs. Vivant dans votre bulle, bien trop éloignée de la réalité que vous auriez à affronter une fois jetés dans le monde réel. Tout n'avait jamais été rose pour toi, même lorsque tu étais encore à Poudlard. Et pourtant, la situation ne s'était pas vraiment améliorée en grandissant. Malheureuse marionnette passant de mains en mains. Tantôt celles des parents qui refusaient de le laisser voler de ses propres ailes, tantôt celles de l'homme dont il connaissait les secrets. Son silence souhaité par de trop nombreuses personnes, tu doutais qu'on te laisses un jour réellement tranquille. La paix perçue comme un simple mirage.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Elle avait toujours été assez égoïste, toujours à penser que le monde ne pouvait tourner qu’autour d’elle. Et c’était pourquoi elle avait toujours eu ses chances partout. Odette aimait se rendre indispensable. C’était ainsi, mais elle savait qu’elle n’avait plus vraiment d’ami. Parti ou mort, le choix était des plus faciles. Il n’y avait pas à dire. La vie avait été forte injuste avec Odette et ses paires, mais elle faisait ce qu’elle pouvait pour remontrer cette pente glissante qu’on ne pouvait pas souvent remontrer facilement. Si après son agression, la jeune blonde n’avait pas eu de nouvelles de Lycaon, ce n’était peut-être pas de sa faute. Mais entre eux, ça avait été toujours comme ça. Ils étaient ensemble, mais séparée à la fois, comme toujours. Cette attirance électrique qui ne semblait plus avoir lieu à l’heure d’aujourd’hui. Sentiments ou hormones, elle savait que si elle avait un souci, elle pouvait lui en parler à lui. Ce dernier se moquerait gentiment, mais il serait toujours prêt, selon elle, à mettre une de ses mains au feu pour l’aider. Ils s’aidaient toujours mutuellement et ça ne serait certainement pas prêt de changer aux vues des évènements qui chamboulaient la vie de la blonde. Entre Adrien, sa fuite à Paris… Elle ne savait plus où aller, où donner de la tête. Car dans le fond, elle avait trahi son pauvre Valko en couchant et en aimant Adrien et pourtant… Elle était heureuse dans le fond d’avoir fait le choix de s’en remettre à une autre. Qu’il soit né-moldu peu l’importe. Elle avait plus peur pour les conséquences que cela engendrerait sur ses enfants plutôt que sur elle et sur leur père. Car il était certain qu’un jour, elle devrait les élever, avec ou sans l’homme qu’elle aimait. Et ça serait difficile. Surtout pour eux. Pourtant, l’ancien Serpentard était là face à elle, comme s’il sortait de nulle part pour l’épauler ou l’inverse. Il faut dire que dans un premier temps sa réaction de la voir sortir d’entre les morts était… Compliqué à expliquer. Car c’était bien vrai qu’elle était partie pour se faire oublier, pour montrer au monde qu’elle pouvait se débrouiller seule. Puis il y avait eu leur apparition et elle s’était renforcée dans un mutisme sans nom. Se sentant coupable. Se sentant faible. Elle avait peur, tout autant qu’elle était heureuse de porter des vies en elle. Le schéma classique d’une femme perdue. Bien qu’à vingt-sept ans avoir des enfants n’était pas des plus rares… Mais en avoir sans avoir un mari était encore mal vu dans ce genre de société. Pourtant, Lycaon s’accordait sur l’idée que sa mort était presque connue de tous. « Qu’ils le croient… Ça m’est égal finalement. » Non ça lui était égal, elle avait voulu disparaitre alors maintenant qu’elle y était presque arrivée, elle n’allait pas gâcher ce peu de chance.

Pourtant, son ami ne semblait pas s’offusquer de ses aventures à l’international, non au contraire, il avait un petit air dubitatif. Odette ne savait pas vraiment ce à quoi il pensait, mais il devait remettre en doute sa décision de revenir en Angleterre, c’est vrai. La vie à Paris était tellement plus facile. Mais là vie loin de tout était d’autant plus difficile sans famille ou amis. Odette s’était sentie pendante trois mois, plus seule que jamais et revoir des visages familiers ne la dérangeait pas au contraire. Depuis ce temps, elle avait passé deux mois enfermée chez son père pour la sécurité des enfants. Pour sa sécurité à elle. C’était normal que son père veuille veiller sur elle. Entre diverses tentatives de suicide et son agression, il fallait la maintenant à portée de vue. Toujours. Pourtant des lèvres masculines sortit la question qu’elle redoutait. Que fait-elle si loin ? Bonne question… Elle baissa les yeux, comme triste à cette idée. « Je fuyais quelque chose… Quelqu’un et c’est encore le cas. » Fugitive voici donc ce qu’elle était devenue après des années de traitements la rendant dépendante à diverses potions. Pourtant, le temps semblait presque étranger. Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle faisait, mais rester là début la fatiguait plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Mais la petite ironie de son vieil ami le fit grimacer et rectifier de suite. « Deux. Pas un. » S’avouer aussi protectrice avec des enfants qui n’étaient pas encore là était étrange, mais elle l’était. La mère qu’elle serait pourrait peut-être être à l’image des lionnes ou autres animaux défendant à mort la vie de leurs petits. « Mais si tu m’avais surveillé de trop près ça serait peut-être les tiens avec peu de chance. » Ajouta-t-elle en lui faisant un clin d’œil. C’est vrai que s’ils ne se perdaient pas autant de vue, ils auraient pu faire une sorte d’idylle secrète. Car les décrets du ministère étaient clairs. Pas d’alliance intersanguine. C’était la loi. Pourtant, elle agrippa un des bras de Monsieur Snape pour l’inciter à marcher. « Rester debout est fatigant, allons dans un endroit tranquille que je te tienne au courant de mes aventures et toi des tiennes. Il y a quelques années que nous n’avons pas fait cela. Et pour tout dire. C’est très dur de rester debout avec un tel poids qui te pousse vers l’avant. » C’est vrai que la gravité avait ses lois et même si rester debout était un calvaire, se promener était agréable, toujours. Malgré le danger qu’elle pouvait ressentir de croiser Adrien à un coin de rue et qu’il tombe des nues en apprenant pourquoi elle l’avait quitté. Pas pour son bien et ses chances de survie, mais surtout pour qu’elle puisse être de nouveau en phase avec la partie non folle d’elle-même. Rapidement, elle commença à le pousser. Où aller elle ne savait pas, mais elle savait qu’elle avait besoin de s’asseoir, car les efforts étaient déconseillés pour les femmes portant des jumeaux ou plus. C’était la dure vie d’être une femme. « Tu ne travailles pas aujourd’hui d’ailleurs ? Pas d’affaires intéressantes retenant le tribunal en cette belle matinée ? » Tu avais un petit sourire niais. « Ou bien, tu étais encore ce matin avec une autre fille pour oublier mon absence. » Elle prit une pause de pauvre femme dans une tragédie grecque, mais le charisme de la femme sexy en moins. Mais il n’y avait pas vraiment à dire plus. Elle avait tout de même ce petit côté mystique avec la bosse de son ventre.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07


Voilà donc ce qu'elle était. Fugitive de retour sur vos terres. Tu te décidas à ne pas aller plus loin, à ne pas poursuivre là-dessus. Rien ne servait de la brusquer. Elle saurait t'en parler en temps voulu, tu en étais persuadé. Elle finirait bien par t'expliquer ce qu'il lui arrivait. Tu espérais seulement le découvrir avant qu'elle ne finisse une nouvelle fois au tribunal. Ou pire: avant qu'il ne lui arrive malheur. Car Odette avait l'étrange faculté d'attirer les problèmes à elle. Tu espérais que la situation n'avait rien de périlleux. Tu avais déjà cru l'avoir perdue une fois, tu ne voulais pas que le cauchemar ne devienne réalité. Tes craintes furent toutefois interrompues par l'heureuse nouvelle : non pas un mais deux enfants grandissaient en son sein. Deux ?! Dis donc, tu ne fais pas les choses à moitié ! Le temps passait à une vitesse folle, tu n'en revenais pas toi même. Dix ans plus tôt, tu n'aurais pas pensé assister à cela. Odette n'était qu'une simple camarade de classe, que tu aurais oublié à ta sortie de Poudlard. C'était du moins ce que tu pensais. Mais la réalité était autre. L'amitié, les premiers émois. Et puis aujourd'hui, les retrouvailles.

Peut-être auraient-ils pu être les tiens. À la remarque de la jeune femme, un rire s'échappa de tes lèvres. Toi, père. Ces deux mots allaient terriblement mal ensemble. Tu n'étais pas prêt pour la vie de famille, même si tu avais conscience que celle-ci se rapprochait à grand pas. Tes parents souhaitaient se débarrasser de toi le plus rapidement possible, par peur sans doute que ces fiançailles ne se soldent par un échec. Quelques mois tout au plus et Belladone serait tienne, vos deux familles n'en formant plus qu'une. Mais là n'était pas la question. Tu restais persuadé que tu ferais un bien mauvais père. Tu étais déjà un fils pitoyable - c'était du moins ce que les parents Snape s'évertuaient à te répéter - alors passer de l'autre côté? Tu étais bien heureux de ne pas te trouver dans cette situation. Je suis sûre que le père de tes enfants se révélera être bien meilleur. Je n'ai jamais eu de patience avec les enfants. Ni avec quiconque, d'ailleurs. Odette s'accrocha à toi, te proposant d'aller continuer votre conversation ailleurs. Excellente proposition. Tu ne l'avais plus vue depuis trois ans, depuis son agression. Tu n'avais jamais osé aller lui rendre visite, tu n'avais jamais été réellement doué pour remonté le moral des autres. Vous aviez du temps à rattraper. Et Odette paraissait plus rayonnante que la dernière fois où vos chemins s'étaient croisés. Les vieilles cicatrices avaient-elles totalement disparues? Tu n'en avais aucune idée. Le temps avait commencé à faire son travail mais elle gardait sûrement de nombreuses séquelles de son passé.

Légèrement pressée - et très curieuse - Odette te traînait presque derrière elle pour avancer sur le Chemin de Traverse, à la recherche d'un endroit où s'installer. J'ai pris congé, les affaires d'aujourd'hui ne requièrent pas la présence de tout le monde. Et si une gros cas se présente, ils trouveront bien quelqu'un pour prendre ma place. Après tout, ils avaient une tonne de candidats derrière, n'attendant que de faire leurs preuves. Tu étais à leur place, il y a quelque années. Heureusement, tout cela est derrière toi et tu n'as plus à t'inquiéter de ton job. Tu fais du bon travail, ta place est assurée. Mais non, c'est seul que je me suis réveillé ce matin. Mieux valait pour toi éviter de terminer n'importe ou avec n'importe qui. Tes parents auraient trop peur que cela ne menace ton mariage à venir. Et puis, tu sais bien qu'aucune fille ne t'arrive à la cheville voyons. Et tu éclatas de rire devant sa grotesque imitation avant que vous ne poursuiviez votre route. C'est finalement un petit café qui attira votre attention, le serveur vous obtenant une charmante petite table en terrasse. Il me semble par contre que tu as trouvé chaussure à ton pied, par contre. J'en serai presque jaloux. Il n'avait jamais réellement été question d'amour entre Odette et toi. Pas pour toi en tout cas. C'était de l'affection que tu avais pour elle, plus que de l'amour. Et si tu avais un jour ressenti un sentiment qui pouvait s'y apparenter, tu l'aimais comme on aime une amie. Alors, qui est l'heureux élu? Et tu te détournas quelques seconde de ton amie pour faire signe au serveur de venir prendre votre commande.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Le soleil commençait à l’élever au fur et à mesure que les conversations allaient et venaient sur la rue principale de la vie magique autant dire que c’était une agréable journée que de retrouver quelqu’un que l’on a perdu de vue depuis trois ans, si ce n’est pas un peu plus. Même si cela semblait un peu étonnant pour ceux qui vous regardaient en train d’interagir, il n’était pas certain qu’ils comprennent l’importance du sentiment qui vous lie pour toujours. Car finalement tout faire ensemble créer indéniablement des liens plus forts qu’une simple amitié. Si elle devait décrire Lycaon, elle en parlerait comme de son plus vieil et meilleur ami. Cr tout était un peu parti de rien pourtant, c’est d’un petit claquement de langue sec qu’elle répondit à sa boutade. Si elle avait pu, elle aurait préféré n’avoir qu’un seul enfant sur les bras pour commencer et n’en avoir qu’un seul a protégé, mais pour Lycaon, ça n’était pas dit. Il ne savait pas l’origine du père et il ne savait donc pas encore dans quel pétrin elle s’était mis une nouvelle fois. Si Odette avait pu avoir un grigri pour attirer la malchance, elle le secourrait au moins toutes les dix minutes. Histoire de toujours avoir une vie trépidante d’ennuis en tout genre. Mais elle avait vraiment beaucoup de mal à vivre avec celui de sa vingt quatrième années sans vraiment vouloir le montrer. Elle avait en soi fait la part des choses, elle se disait bien qu’elle ne pouvait rien faire pour ses amis à ce moment-là, mais elle se sentait encore coupable d’être en vie à l’heure actuelle. Pourtant, c’est de bonne grâce qu’elle souriait et jouait à la fille bien dans sa peau, mais l’annonce de sa grossesse l’avait tellement perturbée qu’elle en avait fui à presque détester sa vie et les enfants qu’elle portait de noircir encore plus son sort. Mais désormais elle changeait d’avis un peu plus. Ces enfants étaient peut-être le cadeau qu’elle attendait depuis toujours pour aller mieux. Pour détourner ces pensées de cette guerre et de ce mal-être intérieur. Ou peut-être voudrait-elle encore mettre fin à ses jours sous le coup d’un baby-blues. Pourtant, l’ancien Serpentard eut un petit rire quand elle lui dit en s‘amusant que ces enfants auraient pu être les siens. Et Odette leva les yeux au ciel quand il avoua que ce n’était pas du tout de son ressort. Mais finalement, elle pensait comme lui, Adrien serait certainement un bon père, lui qui était toujours tourné vers la famille. « Arrête un peu, tu t’imagines que moi j’ai de la patience. Enfin, je dois dire qu’à force de coups de pieds, ils te l’apprennent avant d’être là. » D'ailleurs, elle grimaça avant de poser une main sur le haut de son énorme bosse. La fille ou le garçon venait de mettre en mouvement ses paroles.

Il fallait tout de même avouer que quand il était avec elle, Odette avait un peu cette habitude de se conduire comme une gamine, celle qu’il avait toujours connue à Poudlard. Peut-être parce que tout avait commencé comme cela. Cependant, ils avaient tous deux biens changés entre elle et ses enfants et lui et son travail de juge. Enfin ce qui la rassurait un peu c’est qu’il ne se tuait pas au travail comme dans ses jeunes années. Enfin, Odette aussi avait été une interne en médicomagie très présente au début, donc c’était des bourreaux du travail sans qu’ils ne veuillent se l’avouer tous deux intimement. « Toi? Seul? La nuit ? Vraiment. Tu es sûr que tu n’as pas de fièvre, ça serait dommage. » Dit-elle avant qu’il ne rajoute que personne ne lui arrivait à la cheville. « Ma spiritualité légendaire que veux-tu on ne peut pas tous être aussi divine que Dieu lui-même » continuât-elle après son rire grotesque à sa posture débile à souhait. Très franchement et dire que cette femme allait devenir dans quelques mois maman de deux adorables petits bonshommes. Pourtant, le rire lui faisait du bien et elle savait de par sa formation que c’était l’une des meilleures thérapies qui soi dans le milieu psychiatrique magique et moldue. Pourtant, la route sembla être longue jusqu’à ce café qui captiva votre attention de par sa tranquillité et sa terrasse au soleil. Regarder les gens de la terrasse comme elle l’avait fait à Paris lui avait manqué. C’était un peu dans sa nature d’observer les gens pour mieux les comprendre, alors qu’en se regardant dans un miroir, elle n’arrivait même pas à se comprendre elle-même. Pourtant, elle redescendit vite sur terre en remarquant que même prendre place sur une chaise devenait compliqué avec la grosseur de son ventre. Mais elle posa tout de même ses deux mains en haut de ce dernier comme pour rassurer les petits êtres en son sein. Leur dire qu’elle était là.

Pourtant, la divine blonde reporta son attention sur le brun à ses côtés. Lui jaloux, elle eut un petit rire étouffé par cette simple affirmation. Il n’y avait pas à avoir de jalousie. Lycaon était Lycaon et Adrien, Adrien, rien ne pourrait la faire changer de comportement envers l’un et l’autre. Pourtant chaussure à son pied… L’affirmation assombrit quelques secondes son regard. Pourtant, il demanda qui était la personne qui avait eu le privilège de te mettre dans cet état, mais tu préféras t’adresser au serveur et attendre son départ pour qu’elle se confie vraiment cette fois. « Un thé vert s’il vous plait. » Très anglais comme choix, mais elle préférait cela à quelque chose de sucré pouvant peut-être apporté un diabète postnatal mauvais pour les nouveaux nés à venir. Alors que Lycaon donnait sa commande, le serveur rapprit tout aussi vite en la félicitant du regard. Comme si c’était certain que son partenaire de toujours soit le père. « Eh bien… » dit-elle pour commencer. « Je dois dire que je ne sais pas par où commencer, c’est un peu compliqué… Déjà, il s’appelle Adrien, il est blond, grand irlandais, charmant. Mais… » Elle lui jeta cet air grave qu’elle avait souvent dans ce genre de cas. « Me promets-tu de ne pas me juger et de garder tout ce que je vais te dire, car même mon père n’est pas au courant de ça ! » Elle avait ses fins sourcils blonds froncés devant lui, attendant son approbation surement dans la rigolade, elle se lançait auprès de ce dernier, plus bas, pour qu’il soit le seul à l’entendre. « C’est un né-moldu. » Mais elle rehaussa le ton tout aussi vite le coupant dans ce qu’il pourrait dire. « Je sais ce que tu vas dire, que je suis une idiote et que je n’aurais pas u, mais on ne choisit pas où le cœur nous mène c’est comme ça ! »
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Odette en savait beaucoup sur toi. Sûrement plus que la majorité des gens. Et pourtant même à elle, tu étais obligé de mentir. Personne ne doit savoir la vérité, t'avait-on répété. Pas même tes plus proches amis. Un secret qui n'était pas si difficile à garder tout compte fait, tant tu y étais habitué. Le fardeau sur ton dos depuis ta plus tendre enfance, tu ne sentais presque plus son poids. Il t'arrivais néanmoins de te demander comment les gens réagiraient s'ils savaient. Ton sang moins pur qu'on ne le pensait, le nom Snape n'était qu'un vulgaire pseudonyme. Tu étais curieux de le savoir et pourtant, tes lèvres restaient closes. Ce secret, tu l'emporterais sur ta tombe. Je n'ai jamais été un coureur de jupons, je te rappelle, précisais-tu néanmoins. Vrai. Tu avais simplement eut tendance à courir te réfugier dans les bras des premières venues après ta rupture avec ta première fiancée, pour oublier. Mais sinon, tu étais relativement calme à ce niveau-là. Contrairement à d'autres. Tu poussais un vague soupir alors que ton regard quitta ton ami pour observer les gens qui défilaient dans la rue. Tout semblait si normal, si tranquille. Tu ne comprenais pas, tu n'avais jamais compris. Comment les gens pouvaient-ils continuer à vivre malgré la terreur? Les gens comme toi étaient - pour le moment - à l'abri de ce qu'il se passait. Mais les autres? Lorsque le serveur s'approcha, tu lui commandais un simple café, avec juste une pointe de whisky pur feu. Et puis tu écoutas ton amie répondre à tes questions. Qui était donc l'heureux élu?

C'était un né-moldu. Ton coeur s'arrêta de battre l'espace d'une seconde, pendant que le terme résonnait dans ton esprit. Un né-moldu. Ces individus que l'on t'avait toujours poussé à haïr, à mépriser sans jamais que tu n'y arrives. Ces voleurs de magie qui te rendaient à vrai dire indifférent. Un né-moldu? avais-tu envie de répondre. Et bien peu importe Odette, l'important c'est que tu sois heureuse. Mais tu n'en avais pas le droit. Car ce n'était pas ainsi que tu avais été façonné. Tu étais obligé de porter ce masque sans répit, même en face de ceux que tu considérais comme étant tes amis les plus proches. Tu devais te montrer fier de cette pureté, d'un sang qui ne coulait pas même dans tes veines. C'en était ridicule. Par Merlin, à quoi pensais-tu? L'inquiétude, elle au moins, n'était pas feinte. Ce genre de relation peut te mener à Azkaban, Odette. Je sais bien que l'on ne choisit pas ce genre de chose mais par pitié, je n'ai pas envie d'avoir à te juger pour cela. Lorsqu'elle était venue au tribunal, elle était la victime. Se trouverait-elle de l'autre côté de la barre la prochaine fois? Tu n'espérais pas. Tu préférerais plutôt qu'elle se tienne éloignée du Magenmagot pour le restant de ses jours. Car qui sait comment tu pourrait réagir. Forcé de maintenir l'illusion, forcé d'obéir au Marionnettiste, tu n'aurais d'autre choix que de trahir sa confiance. La main de l'Injustice s'abattrait sur elle, l'envoyant dans les bras des Détraqueurs. Voilà une situation que tu préférerais éviter. Ton père serait ravi de te savoir suicidaire. L'amertume dans ta voix. Tu espérais qu'elle savait ce qu'elle faisait. Un seul pas de travers et elle était fichue. Et cette fois, tu ne serais pas assez fort pour la soutenir. Aider un traitre, c'était risquer de se compromettre. Et de ton côté, tu n'avais pas le droit à l'erreur. Un soupir s'échappa de tes lèvres lorsque le serveur repassa vers vous, pour vous amener une commande. Tu sais que ton secret est bien gardé avec moi. Vingt-sept ans que tu bernais ton monde alors un secret de plus ne serait pas compliqué à conserver. Mais tu dois avoir conscience que s'ils te voient élever tes enfants seule, les gens se poseront des questions. Les rumeurs, ce poison qui s'insinuait lentement en vous pour vous pourrir l'existence. Les hommes étaient stupides. Et il y en a bien quelques uns qui se feraient un malin plaisir à disséquer la vie familiale de ton amie.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:07

Ce n’avait jamais été facile, jamais, Odette n’avait jamais eu un véritable moment de répit. Tout simplement, car elle ne savait pas vivre tranquillement. Depuis la mort de la seule figure maternelle qu’elle avait, Odette attirait les ennuis, comme si les femmes de la troisième branche des Moody étaient toutes maudites. Elle caressa le haut de son ventre, sa petite fille ne serait pas de celles-ci, Odette la protégerait farouchement contre le mal et les Mangemorts, même si elle devait y laisser sa vie. Pourtant, elle n’avait jamais su comment réagir face à l’annonce de ses amies… Face à tout ceci… Quand elle a compris son état, elle a décidé de fuir, sans l’aide de personne, prenant juste de l’argent, prenant de quoi survivre, jusqu’à n’en plus pouvoir d’être seule. Elle ne voulait plus jamais être seule. La solitude avait le don de la ronger de l’intérieur, de la tuer à petit feu. Elle s’en était rendu compte durant son court séjour à Paris, personne à qui parler de ses craintes, de ses envies de partir loin de tout cela. De ses envies de le revoir lui aussi. Même si Adrien était un traître, même s’il n’avait pas fait exprès de naître avec la fibre magique dans son sang, Odette ne pouvait pas lui en vouloir d’être le géniteur de ses enfants, elle l’aimait après tout… Elle n’avait pas à lui faire de tort. La seule à blâmer… C’était elle tout simplement, que pouvait-elle faire d’autre. Si elle avait voulu, elle aurait pu faire appel à des faiseuses d’anges pour mettre fin à cette situation embarrassante… Mais dans le fond, elle était la jeune femme la plus croyante du monde, alors que la société était de plus en plus fondée sur la laïcité et l’athéisme. Elle ne pouvait pas tuer des enfants, c’était Dieu qui la punirait. Elle serait déjà punie d’avoir donné la vie sans être mariée, mais serait-ce tout de suite l’enfer qu’elle rejoindrait ? Pas forcément, il y avait encore une chance de rédemption, Dieu était miséricorde, alors Odette ne pouvait pas savoir s’il en ferait preuve ou pas du tout. Pour l’instant, elle avait juste à être la mère dont auraient besoin ses enfants. Pourtant, ça ne semblait pas être l’avis de Lycaon, ses traits se figeraient, il était comme pétrifié par la nouvelle. Mais Adrien était tout aussi méritant que n’importe quel sorcier de sang pur. Il était brave, courageux… Il n’était pas un abusé du système. C’était ce qui comptait désormais peut-être ? Quand il lui demanda ce qu’elle pensait, elle posa tout de suite une main sur celle de son ami. « Je ne pensais pas, Lycaon, j’ai oublié une potion, une fois. Le sort s’acharne peut-être, mais il y a surement une raison à cela. Mais je t’en fais la promesse, s’il me retrouve, tu n’auras plus à faire à moi pour la justice magique. Je rendrais ma baguette. Ma famille sera plus importante que ma nature. Vraiment. » Oui, si jamais elle retrouvait Adrien, Odette comptait bien fuir, vivre comme une moldue, tout en sachant que ses enfants seraient des sorciers… Malgré eux.

Pourtant, quand le silence revint et qu’il prit ce ton amer, celui que son père pourrait prendre s’il apprenait le métissage des enfants… Oui, il serait tout sauf ravi, l’ironie était de plus en plus noire chez Monsieur Snape et le cygne lui accorda juste un regard noir. Son père avait d’autres soucis que celui de savoir la nature du père de ses futurs petits-enfants. « A moins, il a été heureux de me voir heureuse pendant quelques mois. » Les sourcils froncés et ses mains toujours sur la bosse de son ventre, le serveur revenu pour apporter ce qu’ils avaient choisi chacun d’entre eux. S’il continua en lui promettant que son secret serait bien gardé, elle porta ses lèvres contre la tasse en le regardant toujours parler. Les rumeurs étaient un poison que personne ne pouvait contrôler. Elle eut un petit sourire en ajoutant. « Lycaon, je suis morte non ? » Ce même petit sourire malicieux plein de bêtises. « Et nous vivrons loin de Londres et de la magie, l’orée des bois et les champs de chez Papa sont très bien pour l’éducation et l’épanouissement des enfants. » Oui, elle comptait sur son père, mais elle savait que ça serait certainement le seul soutien sans faille qu’elle aurait pour de bon. Pour toujours, il était tellement aimant, tellement plus qu’elle ne voulait parfois lui dire. Odette aimait plus que tout au monde son père, c’était son dernier point d’attache… Et elle n’avait pas honte de dire que même à vingt-sept ans, elle avait encore grandement besoin de lui et peut-être inversement. Une autre gorgée de thé, non sucré, traversa ses lèvres, chauffant sa gorge. Alors qu’elle jette de nouveau un regard à Lycaon, il était tout de même de bons conseils. « Je te remercie en tout cas. J’avais besoin d’en parler un peu… » Odette se redressa dans sa chaise, voyant plus loin une petite fratrie de Sang mêlé sans aucun doute, la joie coiffant leur visage et les rires des bambins faisant leur premiers pas eurent le don d’émouvoir Odette qui se voyait déjà à la place e cette mère heureuse. Mais elle, elle n’aurait pas de mari.

Finalement, ce regard se reposa encore sur le brun à la chevelure tirée en arrière, impeccable… Si elle avait été une sang pure, avoir un mari tel que lui aurait été un honneur… « Lycaon… En vérité, j’ai autre chose à te demander. C’est plus personnel, mais je comprenne que tu refuses dans le fond. » Elle eut un petit sourire, riant presque avant de lever les yeux au ciel. « Je ne sais pas vraiment si j’arriverais à faire tout ce que je veux, déjà survivre à un accouchement à domicile, même avec une médicomage, j’ai peur. Une hémorragie et c’est la mort assurée. En fait… Je sais juste que c’est Papa qui pourra s’occuper d’eux. Je n’ai que ma famille aujourd’hui… Et toi peut-être ? » Elle le jugeait du regard, peut-être était-il son seul véritable ami ? Possiblement. Mais c’était tout de même quelque chose… Vraiment, comment aborder la question, mais elle lui tapota l’épaule en ajoutant doucement. « Je ne vais pas te demander de t’occuper d’Oz et d’Evanora si je meurs en couche, c’est bien trop dangereux. Vraiment, je serais folle si je te demandais ça. » Elle savait qu’il serait peut-être le premier à passer à la maison pour lui apporter des fleurs et des chocolats… Il était tellement attentionné à son égard. Et Dieu sait qu’Odette ferait la même chose avec sa femme quand il deviendrait père. Elle souriait. « En fait, tu es mon seul ami, je pense… Et je voudrais qu’Oz ait un modèle comme toi pour grandir, vraiment, je le pense. » Elle baissa les yeux, un peu plus timides. « Je voudrais que tu sois le parrain de mon fils Lycaon. S’il te plait. » Elle releva les yeux, un peu émue… C’était les risques du métier quand on apprenait ce que c’était d’être parent.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:08

Sa proposition te pris au dépourvu. Toi, parrain de l'un de ses enfants. C'était étrange, dit comme ça. Tu n'avais jamais particulièrement aimé les enfants. Ils faisaient beaucoup de bruit pour rien et avaient tendance à te mettre mal à l'aise. Alors être parrain de l'un d'entre eux. Tu ne savais pas, tu hésitais. Ce n'était pas l'enfant de n'importe qui, c'était celui d'une amie. Mais ce n'était pas le seul paramètre à prendre en compte. Odette et toi ne viviez pas dans le même monde. Elle faisait partie de ces fréquentations que tes parents jugeaient comme étant néfastes, celles ayant une mauvaise influence sur toi. Ils auraient sans doute préféré qu'elle reste en France, pour ne plus que tu aies à la revoir. Alors, sa proposition? Tu imaginais déjà les réactions des parents Snape Mon fils, j'espère que tu n'as pas été assez stupide pour accepter, dirait Charlus Snape. Et Lorna lui répondrait avec un rire amer dont elle seule avait le secret. Voyons Charlus, n'en attend pas trop de cet enfant. On ne peut pas tout avoir et il n'a manifestement pas hérité de ton intelligence. Ils ne l'accepteraient pas. De te voir prendre la charge du fils qu'Odette attendait. Tu en avais parfaitement conscience. Et malheureusement pour ton amie, tu avais un engagement à tenir. La protection de votre secret de famille avant tout. Et lui dire oui, ce serait peut-être le mettre en péril.

Je... Désolé, dis-tu finalement. Parce que c'est ainsi que tu étais. Lâche et égoïste. Odette ne pouvait pas le savoir. Mais tu refusais d'attirer l'attention sur toi, par peur que l'on ne découvre tes mensonges. Nous étions en période de guerre, par Merlin. Si tout semblait aller pour le mieux ces temps-ci - si l'on oubliait le retour de ces maudits Phénix - un accident était si vite arrivé. Et si Odette venait à mourir demain? Tu ne pourrais pas t'occuper de son fils. Car après tout, c'était bien là le rôle d'un parrain non? De prendre en charge l'enfant dans le cas où ses deux parents venaient à l'abandonner. Tu savais déjà ce que les parents Snape penseraient d'une telle situation : ils refuseraient que tu t'occupes d'un enfant au sang souillé sous ton toit. Et le cacher? C'était loin d'être la solution. Il ne grandirait pas heureux. Alors, tu préférais refuser son offre. Ta propre sécurité avait toujours primé sur le reste. Je suis touché Odette, vraiment. Et ce n'était pas un mensonge. Tu étais véritablement flatté par sa proposition. Et dans d'autres conditions, j'aurai accepté. Mais je ne peux pas. Pas avec les temps qui courent. Et Oz méritait surtout un bien meilleur modèle que toi. Car après tout, Odette ne te connaissait pas. Pas vraiment. Elle n'avait que le masque, celui que tu montrais à la face du monde. Elle avait Lycaon, celui que connaissait tout le monde. Orphée lui, restait endormi au plus profond de ton âme. Le masque jamais ne te quittait. Orphée était un inconnu, c'était l'ami dont on avait un peu honte et que l'on évitait de présenter. Pour éviter les catastrophes qu'il pourrait causer. Tu étais bien conscient que tu la décevais mais tu préférais être honnête. Lui dire maintenant que tu refusais plutôt que de manquer à ta parole plus tard, lorsqu'elle en aurait besoin. Espérant simplement qu'elle comprenne et accepte ta décision.
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Message par Dezaia Jeu 25 Oct - 14:08

Si tranquillement le thé coulait le long de sa gorge, la future mère ne pouvait se rendre compte du dilemme intérieur de son ami, lui qui paraissait tout le temps calme… Trop calme parfois, comme il pouvait être tout aussi passionné quand il le désirait. Lycaon avait mille et un visages et malgré leur amitié destructrice et fusionnelle, Odette n’en connaissait pas toutes les faces, elle se contentait fort bien de tout ce qu’il lui avait déjà dit. C’était comme ça, elle avait instinctivement confiance en lui. Qu’importe ce qu’il pouvait être finalement. Dans le fond, il y avait cette alchimie entre eux. Mais elle attendait tout de même une réponse positive de sa part. Après tout, qui était-il ? Un ami de longue date, l’un des seuls qui lui restait et s’il n’avait pas été son amant dans d’autres occasions, il pouvait être ce que l’on appelait un meilleur ami. Car il l’était. Pour elle tout du moins. Mais malgré, les confidences, les coucheries, les mots sur l’oreiller, la rupture, l’absence et les retrouvailles, ils restaient amis, pour longtemps. Peut-être jusqu’à la fin, mais la fin était toute relative dans cette période de trouble. Autant dire qu’elle pouvait arriver demain comme dans dix ans, personne ne savait, mais elle espérait juste que son travail de juge ne lui apporterait aucun ennui. Qu’il ne soit pas dans les affaires louches et qu’il n’est pas à prendre de décision à cause de l’argent ou d’autres moyens de pression. Elle le savait juste. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Elle-même avait peur chaque jour que Dieu faisait et tout cela avait beau paraitre justifié. Elle pensait quand même que le vent pouvait tourner. Il tournait dans les moments de bonheur, alors pourquoi ne pourrait-il pas tourner durant les moments les plus sombres ou malheureux de l’existence de diverses personnes. Et pourtant, il avait beau y réfléchir, c’était non pas par pur égoïsme qu’elle lui avait demandé ça, elle avait envie de le garder dans sa vie plutôt que de le reperdre de vue comme ils le faisaient souvent. Oui désormais la Moody avait quelques envies d’attachements. Pourtant, c’est dans une petite grimace qu’il s’excusa, refusant l’offre. Si elle ne s’y attendait pas, elle ne s’offusquait pas ouvertement. Mais il avait raison : les temps qui courent n’étaient pas purs, même entre sangs pur et mêlé. Les idéaux du Sang, surtout que désormais, il les savait de nature impure.

En une gorgée, elle finit sa tasse en posant sa main sur celle de son ami, un faible sourire. Pourtant, il s’était avoué heureux de cette proposition. Touché, avait-il dit. Elle sourit timidement, se grattant la joue, comme elle en avait l’habitude quand elle était gênée, mais il le savait surement. « Eh bien… » Elle regarda les minces feuilles de thé restant dans le fond de sa tasse. « Je comprends, soit sans crainte, je sais que notre amitié est mal vue de beaucoup, avant et même maintenant que je suis morte. » Car oui, malgré tout, aux yeux de nombreux sorciers, elle n’était plus de ce monde. « Néanmoins, je ne pouvais pas… Étant donné que tu es l’un des rares amis qui me restent, ne pas te proposer cela. Tu es… Précieux, c’est le mot. Vraiment, j’avais dans l’espoir que peut-être nous serions plus proches que malgré nos habitudes, on pourrait moins s’éloigner comme avant. » Elle rit un peu en souriant, ramenant d’une main ses cheveux blonds vers l’arrière. En posant de nouveau une main sur la bosse de son ventre. « Même si c’est vrai, rien n’est simple en ce moment, mais je crois que la maternité… Ca force une envie d’attachement profond, on remarque que la vie est un peu tout et un peu rien à la fois. Donc bon… Je tiens à toi. » Elle le regarde doucement, tendrement en se levant, non sans difficulté, laissant quelques pièces sur la table. « On ne se l’est peut-être jamais dit, mais on le pense tous les deux n’est-ce pas ? » Elle le questionnait du regard, comme si la réponse était si naïve malgré la guerre. « Je dois y aller, la Sage-Mage passe bientôt à la maison », dit-elle en regardant sa montre. Simplement, alors qu’elle aurait pu déposer une bise sur sa joue, comme à leur habitude, elle se pencha sur lui, embrassant son front, posant une main sur son épaule. Elle ne lui en voulait pas, vraiment, elle comprenait, mais elle était déçue comme une enfant à qui on refusait un bonbon. « Promis, je prendrais soin de moi, d’eux et tout le bla-bla conventionnel. Mais fais de même. » Elle sourit finalement. S’éloignant petit à petit de la table.

Si les hormones n’avaient pas fait leur œuvre durant la conversation, les larmes montèrent aux yeux de l’ex-Serdaigle, en pensant que c’était peut-être la dernière fois qu’elle le verrait de sa vie. Mais c’était comme ça, le climat politique incertain poussait parfois les gens à jouer plus que d’ordinaire à risquer leur vie pour un rien. Et dans le fond, elle serait la première à faire tout ce qu’il fallait pour protéger ses enfants. Tout, même donner sa vie. C’était de l’ancienne Odette tout craché.
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